Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


27 mars 1761 (3) : Les sœurs Planström : déposition Fauvin :
[En marge : 4e [témoin], r[écolé], c[onfronté] aux deux [accusés]]

Jacques Fauvin, agé de vingt sept ans, ma[rchan]d de vin a Paris, y demeurant rue Montorgeuil, paroisse S[ain]t Eustache [...] depose [...] que dans le tems que le deposant étoit garçon ma[rchan]d de vin chez le s[ieur] de Berginière, rue de la Comedie Francoise, il a vû plusieurs fois un particulier très grand de taille qui venoit a touttes sortes d'heures soit de jour soit de nuit chez la dame de Pelletot qui demeuroit meme maison au second sur le derriere, qu'un soir entre autres le deposant, qui avoit fermé la porte de la rue a la grosse clef entendit a l'heure de minuit quelqu'un qui l'ouvroit et étant sorty pour voir qui c'etoit, vit le meme particulier qu'il a entendu appeller le comte de Bragelogne qui montoit et entroit chez la d[ite] dame de Pelletot ; qui est tout ce que le deposant a dit savoir, lecture a lui faitte de sa deposition a dit icelle contenir verité, y a persité, a requis salaire et a signé en cet endroit des presentes [N'a [!] requis salaire taxé trois livres] (AN, Y 10237, dossier Planström, pièce 1).
L'information se poursuit avec la déposition de Marguerite Boudin, femme Dutroit (cf. 27 mars 1761 (4)).

Le 13 novembre, lors du récolement, Jacques Fauvin ne modifiera rien de sa déposition (AN, Y 10237, dossier Planström, pièce 20).

Le même jour, lors de la confrontation avec la demoiselle de Planström :
L'accusée a dit pour reproche qu'on lui a rapporté qu'on avoit veu le temoin caresser dans sa cuisine Suzanne Ussenot, servante d'elle, accusée, qui est une des temoins qui ont deposé faussement, contre elle, n'a proposé d'autres reproches.
La temoin a dit que le fait qu'on lui reproche est entierement supposé.
[Lecture déposition et récolement]
L'accusée a dit qu'elle ne sçache pas que le s[ieu]r de Bragelonne soit venu chez elle a heure indüe, si ce n'est quant il l'a reconduit chez elle après avoir esté ensemble au bal, qu'au reste a tout cela il n'y a pas crime (AN, Y 10237, dossier Planstrom, pièce 21).

Le même jour, lors de la confrontation avec le comte de Bragelongne :
L'accusé a dit pour reproches qu'il a veu un garçon m[archan]d de vin souvent dans la cuisne de la d[am]e de Pelletot caresser et prendre les têtons de Suzanne Ussenot qui est un temoin suborné, de sorte que si le temoin est un garçon m[archan]d de vin, il doit recuser son temoignage, n'a proposé d'autres reproches.
Le temoin a denié le reproche à son egard et a dit qu'il n'a jamais esté dans la cuisine de las ervante de la d[am]e de Pelletot, et qu'il n' a jamais eû aucune frequentation avec cette servante.
[Lecture déposition et récolement]
L'accusé a dit qu'il se peut faire qu'il ait esté à minuit chez la d[am]e de Pelletot, meme plus d'une fois, parce que souvent il alloit en sortant du soupper de chez la princesse de Modène, il alloit reprendre la dame de Bragelonne qui souppait souvent avec la d[am]e de Pelletot, et chez lad[it]e d[am]e de Pelletot (AN, Y 10237, dossier Planström, pièce 22).

Le témoin est également évoqué dans le factum du comte de Bragelongne (cf. [Décembre] 1762 (2)).
Abréviation
  • AN : Archives nationales.
Courcelle (Olivier), « 27 mars 1761 (3) : Les sœurs Planström : déposition Fauvin », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n27mars1761po3pf.html [Notice publiée le 4 mai 2009].