Spisade jag middag hos M. Clairaut i ett sällskap av 10 personer och fore vi alle straxt efter måltiden ut till S[ain]t Cloud att se vatnen der för första gången i år spela, hvilka efter datum till hösten spela första söndagen i hvar månad. Den store Cascaden var vacker ; men hade ej nog vatn och var ej heller så lång som den jag tillförne sedt vid Chatsworth i Derby Shire I Ängeland. Det perpendiculaira språnget söder om Cascaden var anseenligt ; men gaf hvarken så mycket vatn eller sprong, så högt som det vid Chatsworth att dömma efter ögnemåttet. Parken och trägården är eljest här ganska behagelig, i synnerhet funne vi den så efter ett fruntimber af sällskapet mot skymningen med sin sång narrade Nektergalarna att göra sig sällskap. Den namnkunnoga sångerskan på opera Mlle Arnoud kom äfven här i vårt sällskap, hvilkens utseende och conversation svarade föga mot den man kunde föreställa sig då man ser hennes intagande maner på Theatern. Hon är duc de Brancas maitresse (Ferrner 56, p. 378).
J’ai diné chez M. Clairaut en compagnie de 10 personnes et immédiatement après nous sommes allés à S[ain]t Cloud pour voir l’eau couler pour la première fois cette année, après quoi il joueront le premier dimanche de chaque mois jusqu’à l’automne. La grande cascade était belle ; mais elle manquait d'eau et n’était pas aussi longue que celle que j’ai vue à Chatsworth en Derby Shire en Angleterre. La chute perpendiculaire au sud de la cascade était considérable, mais elle ne donnait pas autant d’eau ou de force que celle de Chatsworth, à en juger à l'œil. Le parc et le jardin sont autrement assez agréables, particulièrement après qu’une femme qui était avec nous ait poussé vers le crépuscule sa chansonnette, entraînant avec elle les rossignols. La fameuse chanteuse de l’opéra Mlle Arnoud vint aussi faire partie de notre compagnie, son air et sa conversation correspondait assez peu à celui qu’on imagine après avoir vu ses manières charmantes au Théâtre. Elle est la maitresse de duc de Brancas (Johan Sten, CP, 30 septembre 2010). Ferner avait déjà cité Clairaut dans son journal le 27 avril (cf. 27 avril 1761 (1)), et le refera le 5 mai (cf. 5 mai 1761 (1)).
Courcelle (Olivier), « 3 mai 1761 (1) : Ferner écrit dans son journal », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n3mai1761po1pf.html [Notice publiée le 20 avril 2012].
