Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


13 août 1765 (1) : La Condamine (Saint-Cloud) écrit à Jean II Bernoulli :
Je crois que M. de la Lande [Lalande] a eu intention de vous faire présent de son Astronomie [(Lalande 64a)], et je pense que c'etoit aussi celle de feu M. Clairaut de vous donner la nouvelle edition de la Theorie de la Lune C. [392=412], mais je ne ferai point partir cette lettre sans m'etre informé plus particulierement de l'un et de l'autre point et du prix de l'un et de l'autre ouvrage si vous le devés. [...] Demain [cf. 14 août 1765 (1)] l'Acad[emie] delibere sur la pension de feu Clairaut qui me paroit due sans difficulté a d'Alembert qui est pensionnaire surnuméraire dans la classe de géometrie et qui s'il n'avoit pas déclaré lorsqu'il demanda (je ne sais trop pourquoi) a etre pensionnaire surnuméraire qu'il ne demanderoit la pension qu'a son tour, auroit vraisemblablement eu la pension qu'ont eu M. de Montigni [Montigny], l'abbé Nollet a la mort de M. Nicole et de Reaumur. On objecte qu'il est dans la classe de géometrie, mais les classes de géometrie et de méchanique roulent ensemble, souvent on a passé d'une classe a l'autre et moi meme ai passé deux fois des classes de physique aux classes mathematiques ou reciproquement. l'Acad[émie] avoit demandé au ministre que M. d'Alembert pens[ionnaire] surnumeraire geometre passat dans la classe de mechanique ou vaque la pension. Il devenoit pension[naire] effectif ipso facto par cette translation. Le ministre depuis trois mois n'avoit pas repondu et ecrit a l'Acad[émie] que les associés mechaniciens Vaucansson [Vaucanson] et d'Arcy ayant reclamé (le marquis de Courtivron a demandé a etre pensionnaire veteran et declaré qu'il renoncoit a la pension), le Roi trouveroit bon que l'Academie deliberat une seconde fois sur ce sujet. D'Alembert a fait ecrire par ses amis une lettre circulaire aux votans qui leur fait observer que si l'Acad[émie] ne persiste pas dans son premier voeu, elle s'at[t]irera le cri du public en faisant un passedroit a un academicien de merite et de la celebrité de M. d'Alembert. Je le pense de meme mais je doute que ceux qui recevront cet avis sous cette forme en soient content. Cependant je crois que la deliberation tiendra et sans doute la gazette en fera mention ainsi je ne retarderai pas p[ou]r cela ma lettre. [...] Je viens d'envoyer ches l'hotel et le commisionnaire de M. de la Lande. Il ne sait rien des livres qu'il vous a envoyés et vous lui devés. Ainsi que cela ne vous inquiete pas. Il ne peut etre question que de la Theorie de la Lune et je me charge de la demander pour vous au pere de Clairaut. [Quant] à [l'Astronomie] de M. de la Lande quoi qu'il n'ait eu que peu d'exemplaires, je suis persuadé qu'il a voulu vous en faire un present (BnF, naf 21015, ff. 167-168r).
La Condamine avait écrit à Jean II le 17 juillet (cf. 17 juillet 1765 (1)), et mentionnera de nouveau Clairaut dans une lettre du 7 février 1768 (cf. 7 février 1768 (1)).
Abréviation
  • BnF : Bibliothèque nationale de France, Paris.
Référence
Courcelle (Olivier), « 13 août 1765 (1) : La Condamine (Saint-Cloud) écrit à Jean II Bernoulli », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n13aout1765po1pf.html [Notice publiée le 13 mai 2013].