Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


[25 août 1749] : Clairaut à Toulouse :
Prix proposés par l'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse pour les années 1750 et 1751.

La ville de Toulouse, célèbre par les prix qu'on y distribue depuis longtemps à l'éloquence, à la poésie et aux arts, voulant contribuer aussi au progrès des sciences et des lettres, a, sous le bon plaisir du Roi, fondé un prix de la valeur de 500 liv[res] pour être distribué tous les ans par l'Académie royale des sciences, inscriptions et belles-lettres, à celui au jugement de cette compagnie aura le mieux traité le sujet qu'elle aura proposé. Le sujet doit être alternativement de mathématique, de médecine et de littérature [...] Le public fut informé l'année dernière [cf. [25 août 1748 (2)]], que l'Académie a proposé de nouveau [cf. [25 août 1747]], pour sujet du prix de 1750, La cause physique de l'aplatissement de la Terre, telle qu'il a été déterminé par les opérations faites au cercle polaire, en France et sous l'équateur ; et l'on eut soin d'avertir que l'explication demandée, doit, en rendant raison du degré d'aplatissement déterminé parles mesures, s'accorder aussi avec les variations de la pesanteur observées à différentes latitudes. [...] Les savants sont invités à travailler sur ces sujets ; et même les associés étrangers de l'Académie. Les autres académiciens sont exclus de prétendre au prix. Ceux qui composeront sont priés d'écrire en français ou en latin ; et de remettre une copie de leurs ouvrages, qui soit bien lisible, surtout quand il y aura des calculs algébriques. Les auteurs écriront au bas de leurs ouvrages une sentence ou une devise ; mais ils n'y mettront point leur nom. Ils sont exhortés cependant d'y attaché un billet séparé et cacheté, qui contienne la même devise ou sentence, avec leur nom, leurs qualités et leur adresse ; l'Académie exige même qu'ils prennent cette précaution, lorsqu'ils adresseront leurs écrits au secrétaire. Ce billet ne sera point ouvert, si la pièce n'a remporté le prix. Ceux qui travailleront pour les prix pourront adresser leurs ouvrages à M. l'abbé de Sapte, secrétaire perpétuel de l'Académie, ou les lui faire remettre par quelque personne domiciliée à Toulouse. Dans ce dernier cas, il en donnera son récépissé, sur lequel sera écrite la sentence de l'ouvrage avec son numéro, selon l'ordre dans lequel il aura été reçu. Les paquets adressés au secrétaire doivent être affranchis de port. Les ouvrages ne seront reçus que jusqu'au dernier janvier des années pour lesquelles ils auront été composés. L'Académie proclamera dans son assemblée publique, du 25 du mois d'août de chaque année, la pièce qu'elle aura couronnée. Si l'ouvrage qui aura remporté le prix, a été envoyé au secrétaire en droiture, le trésorier de l'Académie ne délivrera ce prix qu'à l'auteur même, qui se fera connaître, ou au porteur d'une procuration de sa part. S'il y a un récépissé du secrétaire, le prix sera délivré à celui qui le représentera (Mercure de France, novembre 1749, pp. 165-167 ; Journal des sçavans, novembre 1749, pp. 761-762).
Clairaut envoie sa contribution le 9 janvier 1750 (cf. 9 janvier 1750 (1)).
Courcelle (Olivier), « [25 août 1749] : Clairaut à Toulouse », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/nco25aout1749cf.html [Notice publiée le 12 août 2010].