Étienne-François George (ou Georges) est l'un des opticiens qui travaillent avec Clairaut.

Clairaut collabore également en ce domaine avec de Tournière (cf. Tournière), de Létang (cf. Létang), puis Antheaulme (cf. Antheaulme), Passemant travaillant parallèlement (cf. 4 mai 1761(1)).

Clairaut et Ferner vont chez George qui a sous la main une lunette de cinq pieds à la manière de Dollond pour de Tournière (cf. 13 juillet 1761 (1)).

Clairaut compare sa lunette de deux pieds avec celle de sept pieds de George (cf. 23 juillet 1761 (1)).

George a construit une lunette de cinq pieds selon les principes de Clairaut qu'il a vendue sept louis (cf. 1 janvier 1762 (1)).

George est celui qui le plus de cristal d'Angleterre. Ses lunettes construites selon les principes de Clairaut sont bonnes mais moins que celles de de Létang (cf. 4 août 1762 (1)).

George a construit plusieurs lunettes selon les principes de Clairaut qui font un très bon effet (cf. 4 août 1762 (2)).

George a réalisé un assez grand nombre d'objectifs qui ont très bien réussi (cf. 17 mars 1764 (1)).

George a raté l'objectif à trois lentilles et a eu bien du mal à réussir ceux qui n'en contiennent que deux (cf. 15 janvier 1764 (1)).

George n'a réussi une lunette à double objectif qu'après de Létang. Il est si réservé quand à l'emploi du strass et si indocile que Clairaut l'envoie finalement promener (cf. 28 juillet 1763 (1)).

Enterrement :
Enterrements […] Du 20 [octobre 1774]. D'Et.-Fr. George, miroitier, opticien de l'Académie des sciences et la Marine, décédé rue Guénéguaut. A. S[aint] André des arts (Annonces, affiches et avis divers, octobre 1774, p. 880).

George se prénommait Étienne-François (Birembaut 56).

Un recu de George de 1753 :
Je reconnois avoir reçu de M[onsieu]r La Lande [Lalande] la somme de cent vingt et une livres pour deux objectifs de 18 pieds chacun […] Fait à Paris le 27 mai 1753. George (AAS, dossier 1753).

Il était devenu opticien de l'Académie le 23 novembre 1757 :
M[onsieu]r le cardinal de Luynes a dit que le s[ieu]r Georges qui travaille depuis longtemps avec succès pour l'Academie et pour plusieurs de ses membres, prioit la compagnie d'agréér qu'il put prendre le titre de son opticien. Sur quoy ayant été delibéré, l'Academie a permis audit sieur Georges de prendre le titre d'opticien de Messieurs de l'Academie royale des sciences (PV 1757, p. 624).

Lalande :
Prix des instruments d'astronomie en 1764.
Une lunette de six pieds avec un tuyau de tôle ou de fer battu, fait de quatre pièces qui se montent à vis, chez M. Georges, opticien de Messieurs de l'Acad[émie] des sciences, quai de Conty coute 4 louis ou 96 l[ivres] (Lalande 64a, vol. 1, p. xiv [note encore présente dans l'édition de 1771 mais disparue dans celle de 1792]).

Jean III Bernoulli, du 27 juillet 1769 :
M. George est un opticien actuellement vivant, très estimé (Bernoulli 71b, p. 73).

D'Arquier possédait deux lunettes [ordinaires] de George, l'une de sept pieds et demi, deux de trois pieds, une à six verres et une de vingt-sept pouces associée à à quart de cercle (Darquier 77, p. [i]-viii).

Bourlamaque possédait « une lunette achromatique faites par Georges » (Remy 70) (Nachet 29, p. 102).

Un microscope au nom de George se trouvait dans la collection Doucet (Nachet 29, p. 102).

Le CNAM conserve un anneau astronomique de George sous la cote 01451-0000 qui a appartenu à l'Académie des sciences (inv. des instruments de l'Académie) (Daumas 53, pp. 351-352), une lunette astronomique signée « George ci-devant rue Dauphine présentement quay de Conty » munie d'un oculaire à cinq verres dont le tube est démontable en deux parties qui se réunissent par un ajustage fileté en cuivre (Daumas 53, pp. 351-352).

Une montre solaire signé « George à Paris » est conservée National Maritime Museum, Greenwich, London, Georges Bernard Collection sous la cote AST0320.

Selon Daumas :
George a été estimé de ses contemporains et sa célébrité lui a quelque peu survécu. Le Monnier, vers 1790, dit de lui « le fameux George » [Certificat donné à Chiquet Arc. CNAM, P-98 NDA]. […] Son fils a continué probablement le même atelier qui avait été déplacé dans une rue voisine, il signe George le fils rue Dauphine à Paris (Daumas 53, pp. 351-352).