Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


17 mai 1765 (3) : Revenus de Clairaut :
Clairaut jouissait à sa mort de « dix mille livres de rentes en pensions et en bienfaits du Roi », selon Diderot (cf. 1 juin 1765 (1)), ou de « 9 000 à 10 000 francs de pension sur différents objets » selon d'Alembert, la pension de l'Académie proprement dite se montant à 3 000 francs (cf. 18 juin 1765 (1)).

Clairaut est pensionnaire de l'Académie depuis le 12 mai 1738 (cf. 12 mai 1738 (1)). De 1760 au moins à sa mort, il reçoit annuellement de l'Académie 1 000 # de pension et une gratification extraordinaire de 2 000 #, faisant ainsi partie de ceux qui, avec Dortous de Mairan et Buffon, perçoivent le plus (cf. 1760 (1), 1761 (3), 1762 (1), 1763 (3), 1764 (3), 1765 (3)).

Il perçoit sa part des 40 jetons par séance réservés aux académiciens présents (cf. 12 mai 1738 (1)), et 125 # ou 175 # quand il est juge pour le prix académique (cf. Prix).

Il touche les 1 000 # du voyage au Nord (cf. 1 novembre 1737 (1)) et les 1 500 # de la Marine (cf. 28 août 1758 (2)).

Clairaut est premier commis du contrôleur général des finances (cf. 20 juillet 1765 (1)), ce qui doit lui procurer 2 000 # (cf. plus bas).

Il est censeur, ce qui doit lui rapporter 600 # (cf. 3 août 1734 (1)), et rédacteur au Journal des sçavans, ce qui doit lui rapporter 800 # (cf. 19 novembre 1755 (1)).

Sur les premiers commis :
Cerner l'influence des premiers commis dans les affaires de l'administration n'est pas une tâche aisée. Extrêmement discrets, les premiers commis n'ont pas laissé beaucoup de souvenirs de leurs activités tandis que les témoignages qui les concernent sont rares (Félix 97).

Fonds secrets :
Portefeuille contenant trois dossiers relatifs aux fonds secrets... 40 fr[ancs]
De leur nature les fonds secrets ne doivent être soumis ni à l'inspection de la chambre des comptes, ni à celle d'aucune autre autorité ; voilà pourquoi cet article est mis après la comptabilité. Premier dossier [...] Second dossier: Quinze bons signés par Louis XV et par Louis XVI. Bien que les bons n'appartiennent pas tous aux fonds secrets, je les y ai mis tous, afin de ne pas multiplier les dossiers et les articles. Les premiers commis ont grande part à ces bons. Il est naturel qu'ayant la main à la pâte ils ne meurent pas de faim. Le savant Clairaut obtient une pension de deux mille francs. Après son décès elle passe au savant Deparcieux. Après le décès de Deparcieux elle passe au savant Borda. Cet héritage de défroque, cette prébende académique, cela n'est-il pas gai (Monteil 35, vol. 1, pp. 333-334) ?
Références
  • Félix (Joël), « Les commis du contrôle général des finances au XVIIIe siècle », L'administration des finances sous l'ancien régime, Paris, 1997, pp. 81-102.
  • Monteil (Amans-Alexis), Traité de matériaux manuscrits de divers genres d'histoire, 2 vol., Paris, 1835 [Société des arts] [Chronologie SA] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 17 mai 1765 (3) : Revenus de Clairaut », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n17mai1765po3pf.html [Notice publiée le 13 mai 2013].