Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


22 août 1742 (1) : Clairaut et Rousseau.
M[onsieu]r Rousseau (Suisse de Nation) vient lire à l'Académie un projet concernant de nouveaux signes pour la musique dont il remettra un mémoire plus détaillé (PV 1741, p. 376).

Gallica

Rousseau évoquera cette séance académique dans ses Confessions :
[M. de Bose] [...] parla [à Réaumur] de mon projet et du désir que j'avais de le soumettre à l'Académie. M. de Réaumur se chargea de la proposition qui fut agréée ; le jour donné je fus introduit et présenté par M. de Réaumur, et le même jour 22 août 1742 j'eus l'honneur de lire à l'Académie le mémoire que j'avais préparé pour cela [Projet concernant de nouveaux signes pour la musique]. Quoique cette illustre assemblée fût assurément imposante, j'y fus moins intimidé que devant Mme de Bose, et je me tirai passablement de mes lectures et de mes réponses. Le mémoire réussit, et m'attira des compliments qui me surprirent autant qu'ils me flattèrent, imaginant à peine que devant une Académie quiconque n'en était pas pu avoir le sens commun. Les commissaires qu'on me donna furent M[essieu]rs de Mairan, Hellot et de Fouchy. Tous trois gens de mérite assurément mais dont pas un ne savait la musique, assez du moins pour être en état de juger de mon projet (Rousseau 59-95, vol. 1, p. 284).

Clairaut est une la plus anciennes connaissances parisiennes de Rousseau (cf. 15 juin 1765 (1)).

Comme Clairaut, Rousseau a feuilleté l'Analyse démontrée (cf. Novembre 1728 (1)).

Clairaut est le censeur de (Rousseau 43) (cf. 4 octobre 1742 (1)).

Rousseau a probablement eu sous les yeux C. 39 (cf. 6 décembre 1750 (1)).

Clairaut s'entremet pour traduire Richardson, l'autre maître du roman (cf. Prévost).

Rousseau croise Clairaut au Journal des sçavans (cf. [15 novembre 1759]).

Le chevalier de Chastellux rend une sorte de culte à Rousseau et à Clairaut (cf. 1761 (1)).

Rousseau fait adresser un exemplaire de la Nouvelle Héloïse à Clairaut (cf. 9 [février 1761], 16 [février 1761]), et un de l'Émile (cf. [16 mai 1762]), que Clairaut apprécie (cf. 24 mai [1762]), et dans lequel l'auteur préconise un enseignement de la géométrie de même inspiration que C. 21 (cf. 31 août 1740 (1)).

Rousseau a besoin de l'adresse de Clairaut (cf. 26 mai 1762 (1)).

Panckoucke recherche l'appui de Clairaut et Rousseau pour se faire recevoir libraire (cf. [20 juillet 1762]), et leur offrira des journaux (cf. 1 juillet 1764 (1)).

Rousseau propose de demander à Clairaut de regarder les épreuves de (Rousseau 68) s'il en est le censeur (cf. 30 décembre 1764 (1)), ce que le libraire accepte (cf. 10 janvier 1765 (1)), lui demandant une lettre (cf. 23 février 1765 (2)) que Rousseau écrit et qui, suite à une bonne intention de Clairaut, déclenchera ultérieurement une querelle avec Hume (cf. 3 mars 1765 (1), 3 mars 1765 (2), 24 [août] 1766, 17 novembre [1766], 31 mars 1767 (1)).

Après l'enregistrement de (Rousseau 68) à la Librairie le 7 mars 1765 (cf. 7 mars 1765 (1)), Rousseau se réjouit que Clairaut ait accepté d'en être le censeur (cf. 30 mars 1765 (1)). Clairaut en signe l'approbation le 15 avril (cf. 15 avril 1765 (1)). Il écrit à Rousseau le 25 avril (cf. 25 avril 1765 (1)), pour l'informer de son approbation (à quelques détails près), mais meurt sans avoir eu le temps de poster sa lettre (cf. 4 juin 1765 (1), 15 juin 1765 (1), 26 août 1766 (1), 9 septembre 1767 (1), 4 novembre [1767]).
Abréviations
Références
Courcelle (Olivier), « 22 août 1742 (1) : Clairaut et Rousseau », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n22aout1742po1pf.html [Notice publiée le 25 janvier 2010].