Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


Clairaut et Diderot
Un extrait de C. 31 dans le Mercure de France pourrait être de Diderot (cf. 4 août 1745 (1)).

Un exemplaire dédicacé de C. 313 lui appartenait probablement (cf. 1760 (2)).

Clairaut travaille à l'Encyclopédie avant que Diderot et d'Alembert n'en prennent la direction (cf. 8 avril 1746 (1)).

Diderot est proposé une première fois dans la classe de mécanique de l'Académie des sciences (cf. 8 février 1749 (1)).

Clairaut rend visite à Diderot avec David à Vincennes (cf. 1 août 1749 (1)).

Diderot y est emprisonné pour partie à cause de Mme Dupré de Saint-Maur, une amie de Clairaut (cf. 11 mai 1748 (1)).

Diderot se prévaut de la protection de Clairaut auprès de d'Aguesseau (cf. [10 août 1749] (1)) et de Berryer (cf. [10 août 1749] (2)).

Clairaut et Diderot sont tous deux des hôtes du château de Montigny (cf. 26 septembre 1751 (2)).

Clairaut recommande Diderot à la Royal Society (cf. 9 juillet 1752 (1)).

Diderot est proposé une seconde fois dans la classe de mécanique de l'Académie des sciences (cf. 23 décembre 1757 (1)).

Diderot et Clairaut ont tous deux participé au salon de Mme du Boccage (cf. Boccage).

L'abbé Morellet les recense tous deux parmi ses amis et le chevalier de Chastellux leur rend une sorte de culte (cf. 1761 (1)).

Diderot évoque quelque fois Clairaut dans sa correspondance avec Sophie Volland (cf. [2 septembre 1762], [25 juillet 1765], [8 septembre 1765]).

Diderot est le principal auteur de la « Notice sur Clairaut » de la Correspondance littéraire (cf. 1 juin 1765 (1)).

Un manuscrit retrouvé dans les papiers de Diderot a été attribué à tort à Clairaut (cf. 7 mai 1883 (1)).

Dans la Lettre sur les aveugles (1749) :
Il y a bien de l'apparence que l'aveugle née de M. de Réaumur a discerné les couleurs les unes des autres ; mais il y a trente à parier contre un qu'elle a prononcé au hasard sur la sphère et sur le cube ; et je tiens pour certain, qu'à moins d'une révélation, il ne lui a pas été possible de reconnaître ses gants, sa robe de chambre et son soulier. Ces objets sont chargés d'un si grand nombre de modifications ; il y a si peu de rapport entre leur forme totale et celles des membres qu'ils sont destinés à orner ou à couvrir, que c'eût été plus embarrassant pour Saunderson, de déterminer l'usage de son bonnet carré, que pour MM. d'Alembert ou Clairaut, celui de retrouver l'usage de ses tables (Diderot 94-97, vol. 1, pp. 182-183).

Dans les Pensées sur l'interprétation de la nature (1753) :
Nous touchons au moment d'une grande révolution dans les sciences. Au penchant que les esprits me paraissent avoir à la morale, aux belles-lettres, à l'histoire de la nature, et à la physique expérimentale, j'oserais presque assurer qu'avant qu'il ne soit cent ans, on ne comptera pas trois grands géomètres en Europe. Cette science s'arrêtera tout court où l'auront laissée les Bernoulli, les Euler, les Maupertuis, les Clairaut, les Fontaine et les d'Alembert. Ils auront posé les colonnes d'Hercule. On n'ira point au-delà. Leurs ouvrages subsisteront dans les siècles à venir, comme ces pyramides d'Égypte dont les masses chargées de hiéroglyphes réveillent en nous une idée effrayante de la puissance et des ressources des hommes qui les ont élevées (Diderot 94-97, vol. 1, pp. 561-562).

Dans la Réfutation d'Helvétius (1783-1786) :
Il n'est pas indifférent à Fontaine, qui s'occupe de la perfection des nouveaux calculs, de rencontrer d'Alembert ou Clairaut, ou quelques autre géomètre (Diderot 94-97, vol. 1, p. 854).

Dans la Lettre sur le commerce de la Librairie (1763) :
Quand j'ouvre mon Almanach royal et que je trouve au milieu d'une liste énorme et à côté des noms de MM. Ladvocat, bibliothécaire de Sorbonne, Saurin, Astruc, Sénac, Morand, Louis, Clairaut, Deparcieux, Capperonier, Bathélémy, Béjot et quelques autres que je ne nomme pas et que je n'en révère pas moins, une foule de noms inconnus, je ne saurais m'empêcher de lever les épaules (Diderot 94-97, vol. 3, p. 108).

Dans les Mélanges pour Catherine II (1773) :
J'ai promis d'envoyer à M. le général Betski des notions élémentaires de mathématiques [C. 21] que Clairaut a faites autrefois pour l'enfant [!] d'une de ses amies [la marquise du Châtelet]. Et cela sera fait (Diderot 94-97, vol. 3, p. 360).

Dans le Plan d'une université (1775) :
[Les Éléments d'algèbre] [C. 31] de Clairaut sont peut-être un peu trop forts. Pour les Éléments de géométrie [C. 21] où cet habile mathématicien s'est laissé conduire dans l'enchaînement des propositions, par les usages de la vie, ils sont excellents (Diderot 94-97, vol. 3, p. 438).
Abréviations
Référence
  • Diderot (Denis), Œuvres, éd. L. Versini, 5 vol., Paris, 1994-1997.
Courcelle (Olivier), « Clairaut et Diderot », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/diderot.html [Notice publiée le 28 janvier 2012].