M[onsieu]r de Buffon a commencé la lecture d'un memoire sur la loi d'attraction des planetes pour le mouvement des apsides (PV 1748, p. 17).
La lecture de Buffon, réaction à C. 33a et C. 33b (cf. 15 novembre 1747 (1)), se poursuit le 24 janvier (cf. 24 janvier 1748 (1)). Clairaut répond à Buffon avec C. 34 le 17 février (cf. 17 février 1748 (2)). Le mémoire est remanié lors de sa publication (PV 1748, pp. 18-26 ; Buffon 45a). Un passage sur Calandrini, entre plusieurs autres, est supprimé (PV 1748, pp. 18-26 ; Buffon 45a). Selon Buffon, le remaniement résulte de celui de Clairaut sur C. 33a (cf. 14 décembre 1748 (2), 23 juin 1750 (1)). Clairaut répond sur ce point à Buffon, lui reproche d'avoir ajouté hors séance (Buffon 45b) et répond à ce mémoire avec C. 36, entraînant (Buffon 45c) puis C. 37 (cf. 21 mai 1749 (1), 4 juin 1749 (1), 11 juin 1749 (1), 21 juin 1749 (1)) (Buffon 45a) est mentionné dans la précision académique en tête de C. 35 (cf. 17 mai 1749 (2)). (Buffon 45a), (Buffon 45b) et (Buffon 45c) seront réédités dans (Buffon 74) sans changements majeurs. La dispute est évoquée par Cramer à Jallabert le 8 février 1748 (cf. 8 février 1748 (1)), par d'Alembert à Cramer le 6 juillet 1749 (cf. 6 juillet 1749 (1)), par Clairaut au même (cf. 26 juillet 1749 (1), 5 août 1750 (2)), par Clairaut à Euler (cf. 19 juin 1749 (1), 21 juillet 1749 (1)), par Clément à ses lecteurs des Cinq années littéraires (cf. 26 juillet 1749 (1)), par Murdoch dans les Philosophical Transactions (cf. (17) 6 avril 1750), par Buffon à l'abbé Le Blanc (cf. 23 juin 1750 (1)), par Savérien (cf. [c. juin] 1766 (1)), et par d'Alembert au prince de Castiglione (cf. [1777] (1)). Clairaut aurait transmis les pièces de la polémique à Savérien pour que ce dernier en rende compte dans (Savérien 53), avant de se raviser (cf. 3 mars 1767 (1)). D'Alembert mentionne la polémique entre Clairaut et Buffon dans l'article « Lune » de l'Encyclopédie (cf. 15 novembre 1759 (2)), Condorcet dans l'article « Problème des trois corps » du Supplément à l'Encyclopédie, Guyton de Morveau dans l'article « Affinité » de l'Encyclopédie méthodique (cf. 15 novembre 1747 (1)). Bailly : M. de Buffon défendit la loi de l'attraction ; il établit qu'elle devait être estimée par le carré inverse de la distance, comme toutes les qualités qui partent d'un centre ou qui y tendent, comme la lumière, la chaleur, les odeurs, etc. Selon lui, c'était une absurdité d'admettre deux termes dans l'expression de cette loi [...]. M. Clairaut répondait que si son expression de l'attraction n'avait pas la simplicité d'une cause unique, il fallait s'en prendre au langage inventé par les hommes ; c'est la faute de l'algèbre, qui ne peut s'exprimer mieux [...] Cette excuse eût pu être admise; si elle avait été nécessaire ; mais la raison de M. de Buffon, conforme à l'analogie et à la métaphysique des choses, n'en était pas moins forte et pressante. La dispute finit, parce qu'elle n'eut bientôt plus d'objet (Bailly 85, p. 153-154). La dispute est encore évoquée par Laplace, dans son Traité de mécanique céleste, dans son Exposition du système du monde (cf. 15 novembre 1747 (1)) ou dans la CDT (cf. 13 janvier 1759 (1)). Elle est notamment étudiée dans (Chandler 75).
C. 35 : Clairaut (Alexis-Claude), « Avertissement de M. Clairaut au sujet des mémoires qu'il a donnez en 1747 et 1748, sur le système du Monde dans les principes de l'attraction », HARS 1745 (1749), Mém., pp. 577-578 [Télécharger] [17 mai 1749 (2)] [28 juin 1747 (1)] [15 novembre 1747 (1)] [Plus].
Buffon (Georges-Louis Leclerc, comte de), « Addition au mémoire qui a pour titre Réflexions sur la loi d'attraction », HARS 1745, Mém., pp. 551-552 [Télécharger] [Buffon] [15 novembre 1747 (1)] [Plus].
Buffon (Georges-Louis Leclerc, comte de), « Seconde addition au mémoire qui a pour titre Réflexions sur la loi d'attraction », HARS 1745, Mém., pp. 580-593 [Télécharger] [Buffon] [15 novembre 1747 (1)] [Plus].
Buffon (Georges-Louis Leclerc, comte de), Histoire naturelle générale et particulière, Supplément, vol. 1, Paris 1774, pp. 126-142 [Télécharger] [21 juin 1749 (1)].
Chandler (Philip), « Clairaut's critique of Newtonian attraction : some insights into his philosophy of science », Annals of science, 32 (1975) 369-378 [15 novembre 1747 (1)].
Savérien (Alexandre-Julien), Dictionnaire universel de mathématique et de physique, 2 vol., Paris, 1753 [16 juillet 1729 (1)] [Buffon] [Plus].
Courcelle (Olivier), « 20 janvier 1748 (2) : Buffon », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n20janvier1748po2pf.html [Notice publiée le 6 juin 2010].
M. de Buffon défendit la loi de l'attraction ; il établit qu'elle devait être estimée par le carré inverse de la distance, comme toutes les qualités qui partent d'un centre ou qui y tendent, comme la lumière, la chaleur, les odeurs, etc. Selon lui, c'était une absurdité d'admettre deux termes dans l'expression de cette loi [...]. M. Clairaut répondait que si son expression de l'attraction n'avait pas la simplicité d'une cause unique, il fallait s'en prendre au langage inventé par les hommes ; c'est la faute de l'algèbre, qui ne peut s'exprimer mieux [...] Cette excuse eût pu être admise; si elle avait été nécessaire ; mais la raison de M. de Buffon, conforme à l'analogie et à la métaphysique des choses, n'en était pas moins forte et pressante. La dispute finit, parce qu'elle n'eut bientôt plus d'objet (Bailly 85, p. 153-154). La dispute est encore évoquée par Laplace, dans son Traité de mécanique céleste, dans son Exposition du système du monde (cf. 15 novembre 1747 (1)) ou dans la CDT (cf. 13 janvier 1759 (1)). Elle est notamment étudiée dans (Chandler 75).