Alexis Clairaut (1713-1765)

Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765)


22 octobre 1760 (1) : Ferner écrit dans son journal :
Sökte ja Hrar d'Alembert, Clairaut, de La Caille, Condamine, de l'Isle, Cassini, Maraldi, Fouchy, Le Monnier, de la Lande [Lalande], Behr, von Scheven m. fl. men fann aldrig en hemma. Större delen voro ute på landet (Ferrner 56, p. 436).
J’ai cherché MM. d’Alembert, Clairaut, de La Caille, Condamine, de l’Isle, Cassini, Maraldi, Fouchy, Le Monnier, de la Lande, Behr, von Scheven, etc. mais personne n’était chez soi. La plupart d'entre eux sont à la campagne (Johan Sten, CP, 30 septembre 2010).

Bengt Ferner était arrivé le 9 octobre à Paris et y restera jusqu'au 10 août 1761, relatant son voyage à travers l'Europe dans (Ferrner 56).

En Angleterre, Ferner avait entendu parler de Clairaut par Birch (cf. 23 octobre 1759 (1), 29 août 1760 (1)), Simpson (cf. 29 avril 1760 (1), 7 août 1760 (1)), Hepburn (cf. 7 juin 1760 (1)), Bradley (cf. 30 août 1760 (2)) ou Benjamin Wilson (cf. 31 août 1760 (1)).

Ferner arrive à Paris pendant les vacances académiques (6 septembre – 14 novembre) (PV 1760, ff. 455r, 460r).

Il y croisera un autre diariste étranger, le comte Joseph Teleki (cf. 5 novembre 1760 (1)).

Il trouvera Clairaut chez lui en compagnie de Cassini de Thury le 25 octobre (cf. 25 octobre 1760 (1)), dînera chez lui avec le même, Bézout et l'abbé Chappe le 29 (cf. 29 octobre 1760 (1)), retournera lui rendre visite et parler des tables de la Lune le 7 novembre (cf. 7 novembre 1760 (2)), Clairaut se proposant de conduire Ferner à la rentrée publique de l'Académie, tout comme Delisle quelque jours plus tard (cf. 10 novembre 1760 (1)).

Ferner dîne chez Clairaut avec Trudaine de Montigny, l'abbé de La Caille, Tenon, Montucla et le comte Joseph Teleki avant d'assister à cette assemblée publique de l'Académie (cf. 12 novembre 1760 (2), 12 novembre 1760 (1)).

Il donne des nouvelles à Bradley (cf. 18 novembre 1760 (1)) un jour que Clairaut n'est pas chez lui (cf. 18 novembre 1760 (2)), et témoigne de l'affection qu'il lui porte dans une lettre à Wargentin (cf. 24 novembre 1760 (1)).

Ferner lui donne une note sur les travaux de Dollond (cf. 29 novembre 1760 (2)), travaux dont Clairaut a bien du mal à comprendre la justesse (cf. 29 décembre 1760 (1)), que Ferner lui explique (cf. 30 décembre 1760 (2)), et lui réexplique (cf. 5 janvier 1761 (2)), sans progrès véritablement notable (cf. 8 janvier 1761 (1)). Clairaut décide donc de refaire l'expérience (cf. 14 février 1761 (1)), ce qui nécessite de voir un polisseur de verre et de trouver du flint-glass (cf. 17 février 1761 (2)), expérience qui a lieu le 7 mars (cf. 7 mars 1761 (1)), et que Clairaut annonce en présence de l'intéressé dans C. 57 le 1 avril 1761 (cf. 1 avril 1761 (2), 1 avril 1761 (3)), premier des trois mémoires, avec C. 58 et C. 60 et sans compter C. 59a, C. 59b, qu'il consacre à la question (cf. 26 mai 1762 (2), 17 mars 1764 (1)).

Parallèlement, Ferner aide Clairaut en linguistique (cf. 29 novembre 1760 (2)), lui rend visite le 7 décembre (cf. 7 décembre 1760 (1)), puis de nouveau le 17, visite au cours de laquelle Clairaut évoque le voyage au Nord et Klingenstierna (cf. 17 décembre 1760 (2), 17 décembre 1760 (1)), le 29, visite plus studieuse (cf. 29 décembre 1760 (1)), le 30 pour un dîner avec le comte Joseph Teleki, Haller le fils, Tenon et une conversation autour des travaux de Dollond (cf. 30 décembre 1760 (2), 30 décembre 1760 (1)).

Clairaut lui évoque son voyage à Londres (cf. 8 janvier 1761 (1)).

Ferner apprend combien gagnent certains académiciens, dont Clairaut (cf. 11 janvier 1761 (1)), brosse le portrait du comte Teleki (cf. 13 janvier 1761 (1)), sait que Clairaut s'est bien amusé avec une fille à Stockholm grâce à laquelle il sait le suédois (cf. 23 janvier 1761 (1)).

Clairaut lui dit tout le bien qu'il pense de Bouguer, et ses réserves sur La Condamine ou Godin (cf. 6 février 1761 (1)).

Ferner va en ami-amies à la Comédie française (cf. 15 février 1761 (1)), boit du thé (cf. 17 février 1761 (2), 17 février 1761 (1)), va à la foire voir des marionnettes (cf. 23 février 1761 (2)) ou se promène en forêt de Saint-Germain (cf. 2 mars 1761 (2), 2 mars 1761 (1)).

Il dîne encore chez Clairaut avec le comte Teleki et quelques autres (cf. 8 mars 1761 (2)), quand ce n'est pas Clairaut qui vient (cf. 13 mars 1761 (1)), chacun son tour (cf. 27 mars 1761 (1)).

Clairaut sera charger d'examiner sa candidature de correspondant de l'Académie (cf. 14 mars 1761 (1)), examen favorable qui entraîne sa nomination (cf. 15 avril 1761 (2)), ainsi que Clairaut lui fera savoir (cf. 18 avril 1761 (1)), d'où remerciements (cf. 21 avril 1761 (2)).

Ils vont ensemble chez le notaire et rendre visite à Bougainville (cf. 30 mars 1761 (1)), avec Le Roi, Lalande et Mme Lepaute chez l'apothicaire (cf. 1 avril 1761 (3)), avec Le Roi et d'autres dîner à Fourqueux (cf. 6 avril 1761 (1)), à la comédie italienne (cf. 27 avril 1761 (1)).

Clairaut est du comité de Librairie qui décide d'une observation du passage de Vénus par Ferner, le duc de Chaulnes, Chabert et Grandjean de Fouchy (cf. 5 septembre 1761 (2)).

Ferner ira dîner chez Clairaut en compagnie de 10 personnes avant une promenade à Saint-Cloud, voir les cascades et entendre des chansonnettes (cf. 3 mai 1761 (1)).

Ferner fait l'intermédiaire avec Klingenstierna pour les mémoires C. 59a et C. 59b, retrouvant Fourqueux pour l'occasion (cf. 5 mai 1761 (1)), écrivant à Klingenstierna (cf. [7?] mai 1761), les laissant aussi à Passemant (cf. 22 mai 1761 (1)).

Clairaut lui promet de lui montrer des pièces sur sa polémique avec d'Alembert (cf. 6 mai 1761 (1)).

Ferner présente à Clairaut un jeune mathématicien de Strasbourg (cf. 8 mai 1761 (1)), soupçonne que Clairaut lui prépare un mauvais tour (cf. 9 mai 1761 (1)).

Ils vont à Versailles avec quelques autres voir la procession des cordons bleu (cf. 10 mai 1761 (1)), à la comédie italienne (cf. 12 mai 1761 (1)), travaillent (cf. 15 mai 1761 (1)), dînent et visitent la manufacture de porcelaine de Sèvres (cf. 16 mai 1761 (1)), dînent (cf. 18 mai 1761 (1)), travaillent (cf. 26 mai 1761 (1)), se préparent à dîner chez Julien Le Roy à Passy (cf. 29 mai 1761 (1)), travaillent (cf. 30 mai 1761 (3)), dînent comme prévu chez les Le Roi (cf. 31 mai 1761 (1)), dînent avec le fils chez Fourqueux (cf. 29 juin 1761 (1)), dînent chez Clairaut avec les frères Le Roy et Dromgold et se promènent aux Tuileries (cf. 5 juillet 1761 (1)).

Ferner rend visite à Clairaut qui est sur le point d'achever sa lunette de cinq pieds (cf. 5 juillet 1761 (1)), Clairaut lui rendant la pareille quand elle est terminée (cf. 23 juillet 1761 (1)).

Ferner fait savoir à Clairaut ce que Bevis lui a écrit sur lui (cf. 27 juillet 1761 (1)).

Clairaut avait arrêté de travailler sur la Lune pour se consacrer à l'optique et il progresse chaque jour, même s'il est un peu pessimiste sur l'évolution du monde (cf. 28 juillet 1761 (1)).

Puis vient le temps des adieux (cf. 6 août 1761 (1)) et le départ vers d'autres aventures (cf. 16 janvier 1762 (3), 8 février 1762 (1), 12 décembre 1763 (1)).

Les rapports de Clairaut et Ferner ont pu être étudiés grâce à l'aide de Johan Sten.
Abréviations
  • C. 57 : Clairaut (Alexis-Claude), « Mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1756 (1762), Mém., pp. 380-437 [Télécharger] [1 avril 1761 (2)] [24 juillet 1739 (1)] [9 janvier 1750 (1)] [Plus].
  • C. 58 : Clairaut (Alexis-Claude), « Second mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1757 (1762), Mém., pp. 524-560 [Télécharger] [26 mai 1762 (2)] [29 novembre 1760 (2)] [Plus].
  • C. 59a : Clairaut (Alexis-Claude), « Traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière lorsqu'ils sont réfractés par des surfaces et des lentilles sphériques », Journal des sçavans, octobre 1762, pp. 664-678 [Télécharger] [[c. octobre] 1762] [19 novembre 1755 (1)] [Plus].
  • C. 59b : Clairaut (Alexis-Claude), « Suite de la traduction du mémoire de M. Klingenstierna sur l'aberration des rayons de lumière », Journal des sçavans, novembre 1762, pp. 738-754 [Télécharger] [[c. octobre] 1762] [19 novembre 1755 (1)] [Plus].
  • C. 60 : Clairaut (Alexis-Claude), « Troisième mémoire sur les moyens de perfectionner les lunettes d'approche, par l'usage d'objectifs composés de plusieurs matières différemment réfringentes », HARS 1762 (1764), Mém., pp. 578-631, 2 pl [Télécharger] [17 mars 1764 (1)] [1 avril 1761 (2)] [Plus].
  • CP : Communication personnelle.
  • HARS 17.. : Histoire de l'Académie royale des sciences [de Paris] pour l'année 17.., avec les mémoires...
  • Mém. : Partie Mémoires de HARS 17..
  • PV : Procès-Verbaux, Archives de l'Académie des sciences, Paris.
Référence
Courcelle (Olivier), « 22 octobre 1760 (1) : Ferner écrit dans son journal », Chronologie de la vie de Clairaut (1713-1765) [En ligne], http://www.clairaut.com/n22octobre1760po1pf.html [Notice publiée le 13 février 2012].